LES ATELIERS DU 22 JANVIER
INTRODUCTIONS ET SYNTHESE
ATELIERS FRONT DE GAUCHE
22 JANVIER 2011
Thème 1 : Education, culture, sport, jeunesse
Introduction
Alors qu’elle ne compense plus les dépenses des collectivités territoriales, la droite n’a de cesse de travailler en même temps à la mise en place d’une nouvelle phase de décentralisation notamment dans l’éducation, dont les conséquences sont extrêmement graves : augmentation des inégalités territoriales et sociales, précarisation des enseignants, dégradation des équipements…
Avec la gestion des collèges, des personnels de service, et de la politique d’investissements en matière de rénovation des collèges, le Conseil Général a dans le domaine de l’éducation un rôle majeur à jouer :
- il doit refuser toute nouvelle phase de décentralisation, et devenir une collectivité de combat pour interpeller l’Etat sur ses responsabilités ;
- il doit poursuivre le développement d’infrastructures de qualité (installations sportives et culturelles ; nouvelles technologies…) pour aider tous les élèves dans leur réussite scolaire, tout en s’opposant aux pratiques d’externalisation, de sous-traitance et de recours aux partenariats public-privé ;
- il doit faire vivre pleinement la solidarité départementale pour les élèves les plus modestes ou en difficultés sociales ou familiales ;
- il doit aussi chercher à développer l’intervention citoyenne (collectifs locaux ou départementaux de défense de l’école…) pour défendre et améliorer une école de l’égalité, de la justice et de la réussite pour tous.
En lien avec les actions des autres collectivités, l’action en faveur de la jeunesse doit permettre aux jeunes d’accéder pleinement à l’insertion professionnelle, à la culture, et au sport. Alors que la droite méprise la jeunesse, le Conseil général doit aussi servir de relais pour permettre aux jeunes d’intervenir dans la vie publique.
En matière culturelle, le Conseil Général doit encourager la création et l’action culturelle afin de valoriser les capacités émancipatrices de ces activités. Il doit inscrire son action contre toute marchandisation de la culture. Cela implique sans doute de construire avec tous les acteurs et publics, une politique départementale ambitieuse, avec des objectifs en matière de diffusion sur les territoires. Elle doit favoriser l’appropriation populaire des œuvres et des pratiques culturelles, et l’ouverture sur toutes les cultures.
Le gouvernement concentre le soutien financier de l’Etat vers le sport professionnel, tout en demandant aux collectivités de financer les équipements sportifs et le mouvement sportif amateur sans dotations. Le Conseil général doit résister à cette dérive en interpellant l’Etat et en promouvant les activités physiques et sportives comme un élément central de l’émancipation humaine. Le Conseil Général, en dehors de ses compétences obligatoires doit réaffirmer dans son action l’égalité d’accès au sport sur tous les territoires par l’exigence d’un service public du sport dans la proximité. L’accompagnement du mouvement sportif par le Conseil Général doit s’appuyer sur ses fonctions éducatives, sanitaires, sociales, culturelles, ludiques et innovatrices.
Suggestions / Propositions :
==> mise en place de collectifs locaux de défense de l'école,
==> refus de toute nouvelle phase de décentralisation,
==> développement des infrastructures (sportives, culturelles) au service de la démocratisation scolaire
==> refus des partenariats public-privés et pratiques d'externalisation et sous-traitance dans les établissements
==> travail sur la mixité sociale et la scolarisation au plus près du domicile/ réduction des inégalités territoriales
==> reflexion sur répartition des aides départementales en matière culturelle, sportive
==> mise en place coop décentralisée en lien avec le Conseil Régional
Synthèse
Les jeunes ont des projets, malheureusement leur parents ne sont pas toujours à même de leur permettre de les réaliser faute de moyens, même lorsqu'il s'agit de projets initiés par le collège ( ex voyage scolaire ) cela peut aussi jouer sur une orientation scolaire éloignée du domicile ou nécessitant d'intégrer un établissement privé. Les parents qui ne peuvent suivre mettent leurs enfants dans une situation d'échec, ce n'est pas normal
sur les collèges
défendre l'école obligatoire et laïque
refuser l'école de la 2ème chance, payée par les collectivités locales, alors que l'état a raté l'école de la 1ère chance
à la rentrée les effectifs d'enseignants vont encore diminuer, et les recteurs vont toucher des primes 16 000 enseignants en moins
il y avait plus de formation en 1960 qu'aujourd'hui alors que la population a augmenté
la population n'a pas compris les enjeux
nous devons axer notre campagne sur le bilan négatif de la politique du gouvernement
le CG prépare la coquille et a bien fait son devoir mais à l'intérieur il manque des enseignants et leur formation n'est plus à la hauteur : on confond formation scientifique et partage des connaissances
Le nœud du problème : problème sociétal à moyen et à long terme : plus d'ascenseur social, l'école n'est plus réducteur des inégalités sociales
professeurs stagiaires à mi-temps
non remplacement des professeurs
les jeunes profs débarqués sans formation ne seront pas remplacés lors de leur stage de 15 jours, ce qui fait que beaucoup ne veulent pas abandonner leurs élèves et refusent de partir en stage
les IUFM sont conservés dans notre région mais avec une nouvelle formule et pas de pédagogie
personnel précaire : vacataire/remplaçant
une inspectrice qui sortait d'une classe dans laquelle était un de ces jeunes nouveaux professeurs, s'est exclamé : c'est une catastrophe! ce à quoi le proviseur lui a répondu , heureusement, sinon cela voudrait dire que nous aurions perdu beaucoup de temps toutes les années passées à former des professeurs
rénovation des collèges se fait à minima
salles complémentaires pour les activités sport ou autres non réalisées
logement de fonction : on oublie
contenu aussi à minima
projet éducatif : les financements ont disparu pour 5 collèges
sorties pédagogiques supprimées
sport : savoir nager ? objectif impossible car pas de financement pour emmener les jeunes à la piscine et surtout manque d'encadrement
moral de la jeunesse :
au lycée les jeunes sont très sombres et n'ont pas d'objectifs
il faut donner des moyens au collège, des moyens humains pour que l'on apprenne aussi à ces jeunes à avoir confiance en eux et qu'on leur propose des formations d'avenir et qualifiante qu'ils soient à même de choisir
mais les budgets se réduisent d'années en années
il faut absolument parler de la jeunesse dans notre programme
il faut raisonner sur le court terme et le long terme, impliquer les gens au plus prés : faire connaitre les rouages de toutes les décisions qui sont prises et qui impacte leur quotidien et celui de leurs enfants
le CG construit la coquille du collège , oui mais
il faut réfléchir à sa capacité et son implantation
ne pas rogner sur les gymnases ou autres installations
y affecter le personnel suffisant
Nous devons arriver à ce que les gens puissent s'impliquer dans ces structures y compris les jeunes, organiser le dialogue constructif
Le collège fait partie de l'aménagement du territoire, il est aussi en lien avec les politiques de construction : tout doit se tenir, habitations, collèges, transports.
L’idée que les petits collèges ne sont pas à même de former les élèves est une erreur, il faut leur en donner les moyens
Quand il n'y a plus de collège, la désertification s'accentue
il faut aussi repenser l'adéquation formation/emploi :
aujourd'hui on ne forme plus des citoyens mais de la main d'œuvre
SPORT
la financiarisation s'est emparée de tout : avec le slogan le marché va réguler tout ça! les appels d'offre, les DSP sont la règle aussi dans la pratique sportive : ce sont de plus en plus de boites privées qui organisent les rencontre sportives ( ex à châtel Guyon ) et Fillion veut sortir la pratique sportive du socle de l'éducation nationale, les jeunes feront du sport pendant leurs loisirs
le sport en club se devrait rester : la licence et l'équipement fourni, des tarifs dégressifs pour les enfants d'une même famille; mais les fédérations, les ligue" vivent" sur les clubs sportifs donc sur les communes ( y compris dans les aménagements sportifs qui doivent être aux normes , souvent changeantes )
L'écart se creuse entre sport professionnel et sport associatif
il y a une réelle ferveur autour du sport ( voir les foules qui se sont déplacées pour le bouclier de brennus ) et 77% du temps de loisirs des jeunes y sont consacrés
Il faut trouver des moyens pour le sport de masse, sport de loisirs, volet intégration important
des sommes énormes (argent public ) sont données au sport professionnel; le soutien massif devient insupportable ; comme pour le reste il faut réfléchir à qui paie, qui dépense et à qui cela profite ? Sport business ou sport pour tous ?
La culture
De plus en plus il faut recourir au mécénat pour pallier aux subventions qui s'amenuisent
L’accès à la culture reste cher : prix d'un disque, d'une place de cinéma
Il n’y a pas encore assez de réponse à la demande des jeunes groupes de musique ( même si clermont s'est dotée du titre de capitale du rock).
Le conseil général aide à la production discographique mais cela reste tout de même trés cher
Trouver un maillage de petite salle pour la culture dans tous ces aspects : importance dans ce domaine des associations pour créer des offres dynamiques
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Beaucoup d'élus ont oublié qu'ils sont élus du PEUPLE
il leur faut rendre des comptes
prendre l'avis de leurs électeurs
porter la voix de ceux qui les ont élus
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Nos candidats, nos élus par l'information, en amenant les citoyens à la connaissance voir à l'appropriation des dossiers peuvent amener l'adhésion à notre projet
Thème 2 : Transports, environnement, services publics
Introduction
La volonté politique autour de l’équipe Sarkozy/Fillon est de diminuer le rôle de l’état dans tous les domaines de redistribution. Elle organise une autre répartition des richesses mais pas au profit de la population mais de celui des plus riches, c’est « le président des riches » comme le titre un livre à succès d’aujourd’hui.
L’activité du Conseil Général ne peut se substituer à la défaillance de l’état, mais elle doit montrer les nécessités et indiquer les moyens de les satisfaire. Sur les secteurs des transports, de l’environnement et des services publics le front de gauche avance des axes de travail.
Transports :
- Les routes : L’entretien de tout le réseau départemental se pose, notamment l’hiver. Le CG doit réaffirmer le principe selon lequel les services départementaux de l’Equipement redeviennent un service public doté des moyens nécessaires. Il s’agit de limiter ainsi le recours, actuellement systématique, à la sous-traitance privée. Comme dans toutes les procédures d’appel d’offres, le CG renforcera les garanties sociales, environnementales et le contrôle des engagements pris.
- Pour les transports collectifs, en liaison avec la région, il faut un schéma départemental de développement. Le CG favorisera la création de comités locaux associant élus et usagers, avec comme mission celle de définir les besoins. L’outil principal est de promouvoir l’inter modalité entre les systèmes de transports collectifs (trains, cars, bus, tramway) : Densité, horaires, tarifications (sociale et générationnelle), matériels, accessibilité, attractifs,.
Eau, assainissement :
- C’est au niveau intercommunal que les solutions existent. Le Conseil Général mettra à disposition une agence de moyen (étude, finances, ingénierie). L’objectif est de permettre le maintien et le développement des services publics de l’eau et de l’assainissement là où ils existent, leur développement ailleurs.
Traitement des déchets :
- L’évolution actuelle nécessite un développement important des techniques de tri ;
- Le but est d’avoir au niveau départemental un schéma de traitement des déchets, public, économique et respectueux de l’environnement et de la santé des populations ;
- Il existe un désaccord dans le front de gauche par rapport à l’incinérateur de Billom. La décision doit être le résultat d’un processus démocratique.
Environnement :
- Le schéma départemental pour l’environnement nécessite une nette amélioration notamment par le développement des contrats locaux d’environnement et de développement.
Les services publics :
- Le rôle direct du département est pratiquement nul pour les principaux services publics. Néanmoins il ne peut être indifférent à la politique gouvernementale actuelle d’affaiblissement, voire de destruction, des services publics, préparant la voie des privatisations. Dans ce domaine le conseil général doit se comporter comme une collectivité de combat au service des besoins de la population. Il peut ainsi s’opposer aux fermetures, promouvoir la mise en place de guichets publics multiservices là où tout a été progressivement fermé.
Toutes ces propositions s’opposent à la politique au service des riches du pouvoir Sarkozi/Fillom, elles nécessitent des moyens en investissement et fonctionnement incompatibles avec les revenus du département qui ne peuvent augmenter à la hauteur des besoins vu le désengagement de l’état et le caractère non progressifs des impôts départementaux. Le Front de Gauche proposera donc un budget en déséquilibre.
Synthèse
Le débat a été fructueux et tous les participants à cet atelier sont intervenus.
Une première question a été traitée, consistant à poser des jalons nationaux qui, de ce fait, ne sont pas stricto sensu de la compétence du conseil général : Sur le financement où, de désengagement en désengagement, l’Etat ne donne plus aux Conseils Généraux les moyens de mener une politique conforme aux aspirations des populations. Ainsi, si on enlève le RSA, le handicap, les frais de personnels, les marges financières du département sont très faibles. En outre, l’Etat remplace un impôt « juste » (sur le revenu) par un impôt injuste (impôts locaux). La question se pose, de bâtir un budget en déséquilibre.
En matière de services publics, l’exemple du démantèlement des services de l’Equipement a été cité, avec un recours massif à la sous-traitance. Défendre la maintenance du réseau routier sur tout le département, particulièrement en période hivernale. A Pionsat, la commune doit payer l’assurance de la société privée et ne peut pas utiliser son propre engin sur le bout de route départementale de sa commune… Combattre le recours abusif à la sous-traitance privée en durcissant les clauses sociales et environnementales dans les appels d’offres, et en se dotant des moyens de contrôle sur le respect de ces clauses. L’actuelle majorité du CG ne s’est pas dotée de moyens sur cet aspect et l’introduction de ces clauses est peu pratiquée.
La défense des services publics suppose de travailler en liens étroits avec les citoyens/usagers. Des exemples ont été donnés de combats victorieux pour gagner le maintien de tel ou tel service public (bureau de poste…). Mais nous ne sommes que dans la résistance au déclin… Il a été débattu de lancer des ballons d’essai, pour maintenir des emplois de SP existants, de développer des missions de service complémentaires, en lien avec les besoins sociaux non réalisés. Par exemple, un bureau de poste loin de toute gare pourrait vendre des billets de train ou d’avion. Une gare pourrait recevoir les messageries des clients absents, etc… La question des guichets multiservices ne se pose pas que dans les banlieues défavorisées. Intégrer l’ensemble des besoins de services publics et pas seulement ceux dépendant des entreprises publiques (services bancaires …). Attirer les médecins sur tout le territoire. La gestion de l’eau relève de la compétence communale. Le CG doit mettre en place une agence de moyens, pour assister et conseiller dans la domaine de l’ingénierie, de la mise en régie, de la mutualisation.
Il faut organiser la complémentarité des modes de transports collectifs sur le département. Nous ne voulons plus des relations qui se percutent dans la même tranche horaire et du vide total le reste de la journée. Nous voulons avancer sur l’inter modalité, la fréquence tout au long de la journée, la tarification unique. A Clermont, la gare routière est éloignée de la gare SNCF et le tram passe ailleurs… Et tout cela est financé par les collectivités (région pour le train, département pour le car, agglomération pour le bus ou le tram ! Des infrastructures existent, sont-elles à relancer ? Voies ferrées Vertaizon/Billom, Volvic/Montluçon, Vichy/Ambert….
Sur l’environnement, deux sujets ont été traités. L’amiante ciment a connu son pic de production dans les années 70. La plupart des bâtiments agricoles doit être rénovée. Il y aurait 70 kgs de produits amiantés par habitant. La récupération gratuite de ses déchets doit être étudiée. Cela se fait dans d’autres départements.
En matière de déchets, nous avons beaucoup de vues communes sur leur production, leur valorisation. Le transport des déchets est un sujet en soi. Il est aberrant que le SBA achemine aujourd’hui quotidiennement ses déchets dans l’Allier, au CET de Cusset. La question est sensible sur le secteur de Lempdes/Pont du Château. Il faut mieux écouter la population. L’incinérateur est un sujet sensible, qui peut nous diviser. Attention. Plusieurs approches se croisent : Les techniques d’incinération, la production et le retraitement, le choix du lieu (dans le cas où le principe d’incinérer une partie de la production serait fait). L’approche scientifique du lieu doit être prioritaire (équipe pluridisciplinaire, chimistes, météorologues…) par rapport à l’approche économique (valorisation de l’énergie produite). Il faut poursuivre la réflexion en dégageant le plus d’objectifs communs et en identifiant précisément, au-delà des passions, ce qui nous différencie. Plusieurs participants à cet atelier ont marqué leur volonté de participer, dans un esprit constructif, à un groupe de travail du Front de Gauche sur cette question. Celui-ci doit être mis en place très vite.
Thème 3 : Action économique, tourisme, agriculture
Introduction et synthèse compilée !
Commençons par un principe qui doit guider notre réflexion : aux notions de concurrence et de compétitivité nous opposons les notions de solidarité et de coopération.
Il est rappelé qu’en matière d’économie, c’est le Conseil Régional qui est le leader parmi les collectivités territoriales. De nombreuses études démontrent que les projets d’installation d’une entreprise dans un lieu ne dépendent pas des aides directes aux entreprises, qui ne servent à peu près à rien. Ils dépendent bien davantage de l’environnement mis en place, et de la facilité d’accès au crédit bancaire. En Auvergne, il y a onze milliards d’Euros de dépôts bancaires, et seulement six milliards de prêts accordés à l’économie. Où sont les cinq milliards qui manquent ? Dans la spéculation quelque part ou dans quelques paradis fiscaux.
La campagne des candidats du Front de Gauche ne doit pas être une campagne de cantonniers, mais celle de candidats d’un mouvement politique national qui combat pour une alternative politique. Il s’agit pour nos candidats de décliner au plan local quelques aspects de cette autre politique globale que nous proposons.
Concernant l’économie, les grands leviers ne sont pas entre les mains des collectivités territoriales. Mais changer de politique, c’est aussi affirmer que les citoyens doivent avoir leur mot à dire sur les grands choix économiques, ainsi que les salariés et leurs syndicats, pas seulement les patrons.
Il faut placer l’emploi au cœur de nos préoccupations. Les questions de développement économique, de défense et de création d’emploi, de développement des formations sont des questions qui doivent irriguer les politiques départementales. L’ensemble des énergies (entreprises, élus locaux, organisations syndicales, Etat et Région) doivent être partie prenante sur cet enjeu.
Le Conseil général doit appuyer certaines propositions formulées par la politique régionale avec le Fonds régional pour l’emploi (FRE) en servant de levier pour l’accès au crédit bancaire des PME-PMI et de l’artisanat en faveur de la création d’emplois durables.
Nous demandons la définition de critères de conditionnalités sociales et écologiques pour toutes les aides économiques du département. Nous souhaitons aussi porter la création d’un pole public de technologie (avec la Région) chargé des études techniques (traitement des ordures, qualité de l’eau et de l’air, études d’impacts, pollution chimique,…) et qui travaillerait en s’appuyant sur les laboratoires universitaires. Une structure de suivi et vérification du respect des critères doit être créée et saisie de tous les dossiers. Sur la question sensible du traitement des ordures ménagères, qui est une question cruciale pour l’avenir, s’appuyant sur ce pôle de technologie, un projet complet comprenant la limitation à la source et allant jusqu’à l’élimination finale devra être élaboré.
Il apparait nécessaire de mener une réflexion en profondeur sur le mode de développement que nous voulons, qui ne saurait être le prolongement des tendances du passé dont chacun voit bien qu’elles nous mènent dans le mur.
Un des objectifs est de favoriser le développement d’une économie de proximité, en cherchant à relocaliser les activités qui peuvent l’être avec le souci de développer l’emploi en quantité et en qualité tout en économisant l’usage des ressources naturelles et en protégeant l’environnement.
Dans la même logique, les comités d’entreprise et les salariés menacés doivent pouvoir compter sur le soutien du Conseil général pour pouvoir faire des propositions de maintien et de développement de l’emploi dans les entreprises. A l’échelle départementale, un comité de vigilance sur l’emploi, associant toutes les organisations syndicales, les services de l’Etat, de la Banque de France, et les représentants des entreprises doit permettre d’anticiper et de réaliser une vraie prospective en matière d’emploi sur les territoires.
Chef de file de la politique d’insertion mise en œuvre par les associations et/ou les collectivités locales, le Conseil général doit pouvoir favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi dans le tissu économique départemental à travers de véritables passerelles notamment avec les grandes entreprises présentes dans le Puy-de-Dôme. En coopération avec le Conseil Régional, et en associant tous les acteurs, une réflexion et des actions spécifiques de soutien doivent être dirigés vers les formes économiques alternatives et l’économie sociale et solidaire.
Agriculture : Le secteur agricole est un élément très important dans notre département, et nous devons le développer encore en permettant à des jeunes de se réinstaller, en favorisant une amélioration des conditions de travail dans l’agriculture, luttant aussi par là contre la désertification de nos territoires ruraux. Ainsi nous défendrons la présence de services publics, de petits commerces et d’artisanat local. Nous encouragerons le développement des productions sous signe de qualité, de l’agriculture biologique et de l’agriculture de proximité, ainsi que les soutiens aux circuits de proximité. Nous aiderons au développement d’un secteur agroalimentaire de qualité basé sur des produits locaux. Nous contribuerons au développement d’une agriculture paysanne et familiale à travers une meilleure autonomie des exploitations, une politique favorable à toutes les productions de qualité.
Tourisme : La politique départementale doit aussi favoriser le développement touristique durable des territoires en coopération avec les politiques régionales, avec pour objectif le développement de l’emploi touristique sur les territoires et des efforts spécifiques en direction du tourisme social. Nous encouragerons le développement d’un tourisme vert.
Puisqu’il se fait, et que ce serait trop coûteux de l’arrêter (d’ailleurs nombreux sont ceux qui pensent, parmi nous, que c’est un bon projet de toutes façons), il faut exploiter au mieux le train à crémaillère du Puy de Dôme. Il présente des avantages en matière de protection du site. Nous regarderons de près les modalités de gestion de cet outil au service de l’économie touristique et de la protection de l’environnement. Nous veillerons à tirer parti de la chaîne des puys, du Parc des Volcans, du site du Puy de Dôme, Grand Site de France, et contribuerons à défendre le dossier pour son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Thème 4 : Solidarité intergénérationnelle
Introduction
« Le propre de la solidarité, c'est de ne point admettre d'exclusion ». Victor Hugo
Le Conseil Général a un rôle essentiel dans le domaine des solidarités, domaine qui constitue le cœur de son action. Du fait des compétences qu'il exerce, au fur et à mesure de transfert d'activité ou de création de nouvelles prestations sociales, le Conseil Général assume la pratique d'une solidarité de proximité, indispensable, au travers de toutes les strates de la vie, de la naissance, avec la protection maternelle et infantile, jusqu'à la dépendance liée au grand âge, avec la gérontologie.
Cette solidarité intergénérationnelle se déploie vers trois directions : l'aide sociale à l'enfance, l'aide aux handicapés, l'aide aux personnes âgées.
Nous proposons de développer l'accueil et le soin de la petite enfance. Nous souhaitons que le Conseil Général aide à répondre à une demande très forte d'accueil de la petite enfance dans les crèches départementales ou municipales. La mise en place et le développement de politiques départementales de promotion de la santé menée par les PMI sont plus que jamais indispensables pour les habitants, dans le contexte actuel de rupture d'égalité et d'accès aux soins et de création d'agences régionales de santé.
Le Conseil Général est en première ligne pour gérer les conséquences sociales de la crise et des politiques gouvernementales notamment avec la compétence dédiée à la protection des enfants « en danger » ou « présumés en danger » qui permet, à des degrés divers, d'aider les familles en difficulté et de mener des actions de prévention.
L'aide aux personnes âgées est essentiellement liée à la création et à la gestion des maisons de retraite et à la gestion de l'allocation personnalisée d'autonomie. Cette compétence pèse lourdement sur le département du fait des critères retenus pour sa compensation financière par l'État. En lien avec la situation nationale, nous pouvons mener la bataille idéologique sur l'enjeu du cinquième risque (dépendance) et de sa prise en charge. S'y articulent les enjeux de la nécessaire solidarité nationale, d'un mode de financement ne pesant pas sur le pouvoir d'achat des familles mais sur la taxation des actifs financiers au profit de la sécurité sociale, et d'une gestion publique paritaire, à l'inverse de la livraison aux assurances privées d'un marché qui pourrait devenir juteux.
Synthèse
La prise en charge des personnes âgées
L’aide à domicile :
Absence ou insuffisance de formation des auxiliaires intervenant auprès des personnes âgées. De plus, il s’agit souvent de femmes en situation précaire, peu structurées collectivement plus facilement manipulables, ayant peu de facilité à dénoncer des pratiques non acceptables.
Peu de contrôles
L’accueil en foyer logement
Manque de places préoccupant au regard de l’augmentation très rapide de la demande
Actuellement 137300 habitants ont plus de 65 ans. Ce nombre sera supérieur de 25% dans moins de 15 ans.
Pour favoriser les prises en charges, les médecins sont amenés à proposer des classements GIR élevés (1, 2 ou 3) mais cela induit un effet pervers sur des personnes encore autonomes qui ne peuvent plus être accueillies en foyer logement, le Conseil Général ayant limité l’accueil dans ces structures aux GIR 4 et 5.
Avec la précarisation des ménages, la baisse des montants des retraites et de l’APA, la décohabitation des familles, la diminution des moyens des collectivités locales, la prise en charge des anciens devient de plus en plus problématique.
Ces difficultés multiples ouvrent une brèche dans laquelle s’engouffrent sans vergogne les entreprises privées, qui tels des charognard viennent se nourrir sur le dos des plus faibles.(maisons de retraites privées, mutuelles, …)
Des axes de travail :
4s’opposer à la diminution de l’APA, assurer aux personnes âgées un revenu décent leur permettant de faire face au coût d’un accueil en foyer
4mettre en place des aides aux familles permettant le maintien à domicile
4accentuer les contrôles dans différents domaines : aide à domicile, conditions de vie dans les structures d’accueil,…
4développer le nombre de places en foyer logement et EHPAD
Les jeunes
De plus en plus de jeunes ne peuvent plus poursuivre leurs études dans des conditions satisfaisantes : problème de logement, manque de ressources pour assumer le quotidien, éloignement des centres de formation, mise en place quasi systématiques de prépas privées devenues nécessaires pour réussir les concours très sélectifs et aux coûts d’inscriptions hors de prix
Face à ces urgences, un désengagement de l’état en 2006 du Fond d’aide à la jeunesse
Des axes de travail :
4une vraie politique de logement social en partenariat avec les bailleurs sociaux
4une amélioration de l’aide du conseil général en affinant les critères d’attribution des bourses (ce ne sont pas forcément ceux qui en ont le plus besoin qui les touchent !)
La petite enfance
Depuis quelques années, les écoles maternelles ne peuvent plus accueillir les moins de trois ans. Celà conduit à une forte augmentation de la demande de garde pour ces publics.
Les grandes villes dotées de crèches collectives peuvent en partie répondre à ce besoin. La situation est beaucoup plus tendue pour les petites communes, particulièrement en milieu rural. Ces territoires n’ont souvent pas les moyens de construire et de faire fonctionner des accueils collectifs (baisse très importante des aides de l’état pour la construction et de la participation de la CAF pour le fonctionnement)
Des axes de travail
4Aide au développement de structures d’accueil pour la petite enfance
4….
Les méandres du parcours
Pour les personnes qui ont besoin de faire appel aux services sociaux, c’est le parcours du combattant du fait du peu de lisibilité de l’organisation générale et de la répartition des compétences entre les différents acteurs : Mairie, CCAS, CAF, Conseil Général ; Agglo, ….
Il faut être sacrément mobile et autonome pour venir à bout des nombreuses embuches qui se présentent
Le milieu ruralest particulièrement touché par la paupérisation et il s’y développe un malaise dont l’augmentation des suicides dans le monde paysan est l’un des signes.
L’éloignement qui est accentué par la déficience d’une réelle politique des transports sur notre département ne facilite pas la prise en compte sociale de ces populations.
Dans les années à venir, Le C.G. devra accentuer ses interventions dans ces territoires et pas en finançant l’installation de caméras de surveillance comme il a pu le faire à La Monnerie ou à Thiers !
Les associationsqui oeuvrent dans le domaine socio-culturel ont été particulièrement touchées par la politique d’austérité. Pourtant, elles sont des partenaires incontournables du Conseil général de par leur proximité de terrain.
Il est nécessaire de revoir la politique du CG en ce qui concerne l’attribution des subventions afin de mieux cibler les objectifs et d’éviter la gabegie: critères, contrôles, suivis, …
Malaise du personnel
Chez les travailleurs sociaux du C.G, il y a eu de réelles dégradations des conditions de travail : baisse des effectifs, taches administratives en hausse au détriment des actions de terrain, installation de pointeuses, poids de la hiérarchie qui détériore le climat, …
Cela se rapproche beaucoup de ce que les militants de gauche peuvent reprocher à des patrons de droite !
Ce qui ressort du débat met l’accent sur un déficit d’organisation, de cohérence des interventions, de coordination, de lisibilité, induisant des choix qui ne paraissent pas toujours justes ni équitables.
Il faut aller vers des interventions mieux réparties sur le territoire, en portant un regard particulièrement attentif au monde rural.
Thème 5 : Lutte contre les exclusions et les discriminations
Introduction
Poursuivre au Conseil général la résistance à la politique de la droite et le renforcement du rôle de bouclier social du Département
Mettre les dispositifs d’insertion au service du projet et des choix des personnes.
Le gouvernement a choisi de modifier l’accès aux minimas sociaux et aux contrats aidés, dans un contexte de crise économique qui a détruit un grand nombre d’emploi, faisant peser sur les personnes fragilisés dans leur insertion, de lourdes obligations, sans proposer de solutions efficaces pour aider ces personnes a retrouver un emploi.
Le conseil général peut et doit éviter au maximum les ruptures de droits et construire avec l’ensemble des partenaires du champ de l’insertion des actions innovantes sur le territoire départemental, qui permettent a chacun d’accéder a un parcours d’insertion ambitieux qui respecte les chois des individus.
Le conseil général renforcera, dans le champ de l’insertion la promotion des métiers de l’économie social et solidaire qui que les métiers liés au développement écologique.
Une attention particulière sera portée à l’insertion des femmes et les chefs de familles monoparentaux.
Le logement est un droit pour tous
Le conseil général doit poursuivre son effort pour aider a la construction de logements sociaux en renforçant les règles de conditionnalité des subventions versés au bailleurs sociaux : maitrise des loyers et des charges, clauses environnementales, sociales dans les marches de constructions, quotas pour le logements jeunes, quotas de création de logements adaptés aux personnes vieillissantes ou en situation de handicap.
Bâtir le collège de la réussite pour tous
Le conseil général poursuivra la rénovation des bâtiments scolaire et renforcera sa politique de soutien en faveur des familles les plus modestes. L’aide aux transports, l’accès à l’outil informatique, l’accès gratuit aux piscines, le prix unique de cantine, l’augmentation du nombre de bourses départementales sont autant de moyens pour ne laisser personne en situation d’échec. Le collège ne doit pas être un lieu où la situation sociale des parents est la condition de réussite de l’élève. L’école de la république doit permettre l’émancipation sociale et intellectuelle des élèves.
L’aide publique doit aller à l’école publique. Strictement dans le respect de la loi, les collèges publics seront clairement notre priorité.
Synthèse
Plusieurs intervenants évoquent le contexte de la réforme des collectivités territoriales (loi du 16 décembre 2010), considéré comme un recul manifeste de la décentralisation et une privation des capacités offerte aux collectivités territoriales de répondre aux besoins des usagers (décision de supprimer la clause générale de compétence des départements et région en 2015). La suppression de la taxe professionnelle et son remplacement par la contribution économique territoriale, vont asphyxier financièrement les collectivités territoriales, et l’économie de plus de 7 milliards par an pour les entreprises, risque d’être reportée sur la fiscalité payée par les ménages.
Le remplacement, programmée pour 2014, des conseillers généraux et régionaux par des conseillers territoriaux, outre la diminution de la proximité, puisque le nombre d’élus sera quasiment divisé par deux, va entrainer une régression sans précédent de la parité homme/femme en politique.
Seule la mise en place d’un bouclier social permettra d’atténuer les conséquences de la crise, mais l’intervention des collectivités territoriales n’aura qu’un impact limité, tant que les idées du front de gauche ne seront pas mises en œuvre sur le plan national.
Le conseil général doit éviter au maximum les ruptures de droit et construire, avec l’ensemble des partenaires du champ de l’insertion, des actions innovantes sur le territoire départemental, qui permettent à chacun d’accéder à un parcours d’insertion ambitieux qui respecte les choix des individus.
Le conseil général renforcera la promotion des métiers de l’économie sociale et solidaire et écologique (éco-construction). Une attention particulière sera portée à l’insertion des femmes et chefs de familles monoparentaux.
Le logement social, un droit pour tous, doit figurer au rang des priorités, tant le mal logement se développe et les retards à rattraper sont immenses. Le conseil général doit étendre les règles de conditionnalité sociales et environnementales. Une place plus importante doit être assurée pour les publics les plus en difficulté (handicapés, jeunes, personnes âgées…). Un effort important doit être engagé sur l’isolation des logements afin de diminuer les consommations énergétiques, ce qui est bon pour l’environnement mais aussi pour le pouvoir d’achat des locataires.
Les transports scolaires représentent un coût pour les familles, et nous souhaitons mettre en œuvre la gratuité des transports scolaires pour toutes les familles qui ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. L’idéal serait d’arriver à une gratuité complète.
Plus globalement, il apparaît indispensable d’avoir une seule autorité organisatrice des transports (AOT) départementale et multimodale. C’est le moyen pour favoriser l’accès au transport pour les plus défavorisés, par une politique tarifaire, et une réduction des coûts.
Les collèges, dont on peut mettre le bon entretien, depuis leur transfert aux conseils généraux, au crédit d’une décentralisation réussie, permettent l’accès à la réussite pour tous, et notamment des plus modestes. Ils sont aussi un moyen pour les départements de favoriser l’accès, pour tous les enfants, à des repas de qualité, selon un tarif unique sur l’ensemble du département. Nous ferons la promotion d’un approvisionnement pas des producteurs locaux et des produits sains (filières courtes). Nous assurerons le remplacement des personnels T.O.S. (techniques, ouvriers et de service) lors de leurs absences. L’école de la République doit assurer l’émancipation sociale et intellectuelle des élèves. Nous rappelons également que l’argent public doit aller à l’école publique. Dans le strict respect de la loi, les collèges publics seront notre priorité.
L’insertion doit résulter de la combinaison de ses différentes composantes, et ne pas se limiter aux seuls chantiers du même nom, dont la répartition n’est pas toujours harmonieuse sur l’ensemble du territoire départemental. Nous favoriserons la mise en œuvre des clauses sociales et environnementales dans les marchés publics départementaux, et nous encouragerons des pratiques similaires dans les marchés des communes et de leur groupement par l’apport de compétences techniques financées par le conseil général. Nous veillerons à ce que les fonds de l’insertion soient utilisés à des fins de tremplin, et ouvre des perspectives d’emploi durable aux « bénéficiaires ». L’accès à l’autonomie des jeunes doit être maintenu et poursuivi (fonds d’aide aux jeunes, bourses…).
L’accueil et l’habitat des gens du voyage figurent au rang des actions très positives dans le bilan du Conseil général. Il reste cependant beaucoup à faire, dans la perspective du prochain schéma départemental qui doit être prochainement rédigé. Maintenant que les aires d’accueil sont réalisées, il reste à répondre aux besoins des voyageurs en matière de terrains familiaux et d’habitat adapté. L’objectif est de respecter le mode de vie des voyageurs, tout en favorisant l’ancrage territorial, faire en sorte que les préjugés s’estompent, qu’ils soient des citoyens à part entière (nous demandons l’abolition du carnet de circulation). Le soutien à l’association de gestion du schéma des gens du voyage (AGSGV), véritable outil en faveur des communes et communautés concernées par le schéma départemental, sera poursuivi.
Concernant les étrangers, il est rappelé que les partis du front de gauche sont membres du réseau d’éducation sans frontière (RESF). Le front de gauche soutien la régularisation de tous les sans papiers, le droit de vote des étrangers aux élections locales, s’inquiète des politiques concernant les procédures d’asile, qui maintiennent sans aucun accès à l’aide sociale les demandeurs mis en procédure prioritaire. D’une manière générale, les étrangers, quelque soit leur situation, doivent pouvoir avoir accès et être accueillis dans de bonnes conditions dans les services sociaux du département.
Les moyens de l’aide sociale à l’enfance, de la maison du handicap, de l’insertion et la lutte contre les discriminations, et de la protection maternelle et infantile doivent être renforcés.
Enfin, les élus du Front de gauche s’engagent à rendre compte de leur mandat, et consulter régulièrement les citoyens puydomois afin de répondre au mieux aux besoins.